Les yeux fermés
Ce soir, pas d'image, je suis paresseuse. Mais je vous laisse visualiser ce que je viens de voir.
La nuit était presque noire, j'allais m'asseoir à mon bureau, quand par la fenêtre j'ai vu une tranche de vie.
La baie vitrée d'une pièce éclairée laissait voir deux petits monstres d'une demi-douzaine d'année (eh oui, en bonne bretonne, je fonctionne comme les crêpes : par douzaines) sauter sur leur lit, en pyjama. Soudain, ils se sont arrêtés. Le doigt autoritaire de leur mère fait son apparition dans un coin de la fenêtre. Je devinais ce qu'elle devait leur dire :
"Stop ! Pour la dernière fois, tout le monde au lit ! Demain, il y a école, si vous vous couchez tard, vous n'arriverez pas à vous lever."
Eh oui. Demain matin, beaucoup de petits irlandais vont faire leur première rentrée et enfiler pour la première fois un uniforme. Je repense à mes nombreuses rentrées, au cartable flambant neuf, aux trousses, aux crayons, à la boule au ventre...
Et je suis bien heureuse d'avoir échappé au matraquage médiatique qui précède la rentrée, dans notre cher Hexagone.
Pensée compatissante pour tous ceux qui retrouvent les bancs de l'école.