Sconologie
Les puristes de la popote m'excuseront, j'ai cédé à la facilité.
Si j'avais été courageuse, j'aurais pris mon livre de cuisine irlandaise et mon courage à deux mains...
Mais voilà, je n'ai pas su résister à ce petit paquet de poudre de perlimpinpin qui me tendait les bras, me promettant d'obtenir en un clin d'oeil de jolis petits scones "comme là-bas". NB: la poudre en question est une préparation pour scones de chez Odlums trouvée au Comptoir Irlandais.
Qu'est-ce qu'un scone, au juste ? Certains d'entre vous n'ont peut-être pas encore été amenés à en goûter. Il s'agit d'un petit pain que l'on retrouve principalement au Royaume-Uni et en Irlande. Je ne me hasarderai pas à donner une date exacte pour son apparition (vraisemblablement antérieure au Ve siècle). Pour faire simple, disons que la famille scone compte deux branches : la white et la brown.
Commençons par la seconde (logique, quand tu nous tiens...). Quelques ingrédients du brown scone : farine de blé complet, bicarbonate de soude et lait ribot... Ou, comme pour les paresseux et -sseuses de mon espèce, un bon gros sachet Odlums et un peu de lait.
La première, à présent. Les ingrédients sont à peu près les mêmes à deux différences près : 1. la farine blanche 2. on peut éventuellement ajouter des fruits (raisins secs) à la pâte. Le fruit scone est un proche cousin de notre chère brioche au raisin.
Libre à chacun de beurrer, confituriser, fromagiser, jambonnifier voire pâtéifier le scone. Petit conseil : pour une première expérience sconienne, il serait sans doute judicieux de préférer le fruit scone, moins déroutant pour des papilles françaises.
Pour la petite anecdote, j'ai fait cette fournée de scones un beau matin vers 4h. Impossible de fermer l'oeil, une furieuse envie de refaire le plein d'Irlande.
Quelques minutes plus tard, je dégustais un scone beurré encore chaud, en sirotant un thé Bewleys green label (boisson sacrée de "là-bas") ; en fond sonore : les Dubliners.
Le bonheur tient parfois à peu de choses...